Le divorce est une étape de vie complexe qui, au-delà de l’aspect émotionnel, entraîne des conséquences financières et fiscales importantes. Afin d’être bien préparé, vous devez connaître les enjeux fiscaux liés à un divorce. Cet article a pour but de clarifier les aspects fiscaux incontournables du divorce en France.

La fiscalité liée à l’éclatement du foyer fiscal
L’un des premiers impacts du divorce concerne l’éclatement du foyer fiscal. En France, la séparation des époux implique des modifications significatives dans le calcul et le paiement de plusieurs impôts.
L'impôt sur le revenu
Depuis la mise en place du prélèvement à la source, la gestion de l’impôt en cas de divorce a évolué. Lorsque le foyer fiscal se divise, chacun des ex-conjoints est désormais soumis à son propre taux de prélèvement. Cela signifie que les revenus de chaque personne sont taxés séparément, à partir de l’année suivant le divorce. Cependant, en cas de séparation de corps ou de divorce en cours d’année, une demande peut être effectuée pour bénéficier d’un taux individualisé dès le mois suivant la séparation effective.
Les impôts locaux
Les impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) sont souvent source de conflits lors d’un divorce. En général, la taxe d’habitation est due par l’occupant du logement au 1er janvier de l’année d’imposition. Si l’un des conjoints continue d’habiter le domicile conjugal, il sera redevable de cet impôt, sauf accord contraire entre les deux parties. Quant à la taxe foncière, elle reste due par le propriétaire du bien, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou d’un bien en location.
L'impôt sur la fortune immobilière (IFI)
Si le couple était soumis à l’IFI avant la séparation, la situation changera avec la division du patrimoine. Chaque ex-conjoint devra déclarer sa propre part du patrimoine immobilier, à condition que la valeur nette de son bien dépasse le seuil de 1,3 million d’euros. Cette situation peut entraîner une baisse, voire la suppression de l’imposition à l’IFI, si la valeur des biens immobiliers de chaque individu après le divorce reste en dessous de ce seuil.
La fiscalité liée à la liquidation du régime matrimonial
Lors d’un divorce, la liquidation du régime matrimonial — c’est-à-dire la répartition des biens entre les époux — soulève plusieurs questions fiscales. Deux principaux aspects doivent être considérés : le droit de partage et la plus-value.

Le droit de partage
Le droit de partage s’applique lorsque les époux décident de partager les biens communs ou indivis. Il s’agit d’un impôt qui s’élève à 1,1 % de la valeur nette des biens partagés. Toutefois, dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel, il est possible de négocier ce coût entre les deux parties. Ce droit de partage est également applicable lors de la vente d’un bien commun pour en répartir le produit.
L'impôt sur la plus-value
En cas de vente d’un bien immobilier dans le cadre du divorce, la question de la plus-value immobilière peut se poser. Si la résidence principale est vendue, l’opération est en principe exonérée de taxation sur la plus-value. Cependant, si l’un des conjoints avait un bien immobilier secondaire, la plus-value réalisée lors de la vente pourrait être soumise à l’impôt. Il est donc important d’anticiper cette taxation au moment de la répartition des biens.
La fiscalité liée aux pensions alimentaires et à la prestation compensatoire
La séparation des époux entraîne souvent le versement d’une pension alimentaire pour les enfants ou d’une prestation compensatoire pour l’ex-conjoint. Ces deux types de versements ont des conséquences fiscales distinctes.
La fiscalité liée aux pensions alimentaires
La pension alimentaire versée à un enfant ou à un ex-conjoint est déductible des revenus imposables de celui qui la verse. Le bénéficiaire, de son côté, doit déclarer cette pension dans ses revenus imposables. Toutefois, la déductibilité des pensions alimentaires est soumise à certaines conditions, notamment la justification des dépenses liées aux enfants, et leur montant ne doit pas excéder des plafonds fixés annuellement.
La fiscalité liée à la prestation compensatoire
La prestation compensatoire vise à compenser la différence de niveau de vie entre les deux ex-conjoints après le divorce. Sa fiscalité varie en fonction de son mode de versement.
Les différentes formes de versement de la prestation compensatoire
La prestation compensatoire peut être versée de différentes manières : sous forme de capital ou sous forme de rente. Le choix du mode de versement a un impact direct sur la fiscalité, tant pour le débiteur que pour le bénéficiaire.
- Capital : La prestation compensatoire sous forme de capital (versée en une seule fois ou sur une durée maximale de 8 ans) bénéficie d’un régime fiscal avantageux. Pour le débiteur, elle est déductible de l’impôt sur le revenu, et pour le bénéficiaire, elle est exonérée d’impôt.
- Rente : Si la prestation compensatoire est versée sous forme de rente, elle est déductible pour celui qui la verse, mais elle est imposable pour celui qui la reçoit.
La fiscalité de la prestation compensatoire selon son mode de versement

Lorsque la prestation compensatoire est versée en capital dans les 12 mois suivant le jugement, celui qui la verse peut bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 25 % du montant versé, dans la limite de 30 500 €. Cependant, si le versement s’étale sur plus de 12 mois ou si elle est versée sous forme de rente, alors elle ne donne pas droit à cette réduction d’impôt, mais reste déductible des revenus imposables.
En résumé, la fiscalité du divorce est un domaine complexe, qui touche plusieurs aspects de la vie des ex-conjoints. En tant que rédacteur web SEO, il est essentiel de bien maîtriser ces éléments afin d’offrir des contenus informatifs et utiles à vos lecteurs, qu’ils soient en phase de séparation ou en pleine procédure de divorce.
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